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Fintech – Rattraper le retard dans l’adoption des technologies financières

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Fintech – L’utilisation de la technologie numérique est sujette à des défis. Ainsi, des lacunes persistent au niveau de la couverture des infrastructures, notamment en matière d’accès à Internet, de cybersécurité et d’alphabétisation numérique.

Maurice dispose d’un centre financier international attrayant et résilient. Cependant, selon Selena Roopnarain, Curating Consultant en Human Capital Inclusion & Fintech, le pays accuse du retard dans l’adoption des technologies financières et l’inclusion financière. À titre de comparaison, plusieurs pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya, le Botswana, l’Ouganda, le Zimbabwe et Djibouti ont déjà déployé leurs propres infrastructures de distributeurs automatiques d’actifs numériques dans le domaine de la fintech. Ce qui n’est pas le cas pour Maurice. Par conséquent, nous restons en re- trait sur la carte fintech et le nombre de start-up locales dans ce domaine demeure limité.

En effet, malgré des avancées significatives dans la fintech, il existe, selon Selena Roopnarain, encore des lacunes notables dans la couverture des infrastructures, englobant des aspects essentiels tels que la connectivité Internet haut débit accessible, les applications de cybersécurité robustes et des programmes complets d’alphabétisation numérique, notamment pour les communautés mal desservies.

«Bien que la technologie promette d’améliorer l’inclusion financière, certains segments démographiques, notamment les travailleurs à faible revenu, les communautés défavorisées et les personnes âgées, rencontrent des obstacles pour accéder et utiliser les services financiers numériques. En l’absence d’un accès Internet fiable et généralisé, les avantages des services financiers numériques peuvent échapper à des portions significatives de la population», soutient-elle. Et d’ajouter qu’il faut s’assurer que les individus possèdent les connaissances nécessaires pour utiliser efficacement ces outils. Une alphabétisation numérique insuffisante au sein de certains groupes démographiques pourrait entraver l’adoption généralisée de la technologie financière.

Pour Selena Roopnarain, il incombe aux décideurs politiques de donner la priorité à l’élaboration de cadres politiques diversifiés et inclusifs capables de répondre aux besoins multifacettes de la société. De tels cadres doivent englober les diverses exigences de différents groupes démographiques, allant des personnes sans emploi aux femmes, en passant par les jeunes, les personnes âgées, les populations urbaines et rurales, les start-up, les petites et moyennes entreprises et les parties prenantes de la société civile.

 

INVESTIR DANS L’INFRASTRUCTURE NUMÉRIQUE

 

Pour renforcer le paysage financier numérique de Maurice, il est donc impératif d’investir dans une infrastructure numérique de haute qualité. Cela inclut la disponibilité de l’Internet haut débit à grande vitesse, abordable et à l’échelle nationale, une connectivité mobile robuste, ainsi que des mesures renforcées de cybersécurité.

D’un autre côté, Selena Roopnarain explique qu’il est essentiel de prendre en compte la voix du peuple, les attentes des consommateurs et les demandes émergentes de l’industrie. Des incitations spécifiques, des politiques inclusives, des accélérateurs fintech et des cadres éducatifs doivent être mis en place pour favoriser le développement des compétences et l’innovation dans les marchés financiers numériques. Ceux-ci englobent divers secteurs tels que les paiements, la mobilisation de capitaux, les investissements, les actifs numériques et la néo banque, tous ayant le potentiel d’améliorer l’accès aux services financiers et de réduire la fracture numérique. Pour Selena Roopnarain, en veillant à ce que tous les segments de la population puissent bénéficier d’un écosystème financièrement inclusif, le pays peut ouvrir la voie à une autonomisation économique généralisée.

De plus, l’investissement dans des initiatives de littératie financière et fintech, des camps d’entraînement et des programmes d’échange sont primordiaux pour faciliter l’accès et l’adoption généralisée des services financiers numériques. Ces efforts doivent s’étendre des niveaux de base aux sphères exécutives, en mettant l’accent sur l’importance du développement professionnel continu pour éduquer et atténuer les risques tels que les arnaques et la fraude. «Un bassin de capital humain développé constitue un avantage compétitif significatif pour le pays. Actuellement, Maurice fait face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée en technologie pour répondre aux demandes et attentes de l’industrie locale», fait-elle remarquer.

En plus des cours universitaires traditionnels, des investissements dans des programmes immersifs intensifs axés sur des technologies de pointe comme la blockchain, la finance décentralisée, la programmation informatique, la science des données, l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, la robotique, l’Internet des objets, la conception UX/UI, l’entrepreneuriat technique et le leadership avec une approche centrée sur l’humain sont indispensables. De telles initiatives devraient aider à déverrouiller le talent du capital humain au sein de l’écosystème, favorisant la croissance des start-up et des entreprises et générant des opportunités d’emploi.

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